Bandeau Phare d'Eckmühl

Où est la goélette Tara ? Tout savoir sur le retour de la Mission Microbiomes !

15|09|2022
Engagés
Lecture : 5 minutes

Le retour de la goélette Tara à Lorient, son port d’attache, aura lieu les 15-16 octobre. Le bateau-laboratoire de la Fondation Tara Océan boucle ainsi une expédition scientifique de 22 mois en Atlantique Sud, dédiée à l’étude du microbiome marin. Pour fêter l’événement, Lorient accueille 4 jours de festivités et d’animations autour de la mer, du mercredi 12 au dimanche 16 octobre prochain. En tant que partenaire de la Fondation Tara Océan, Phare d’Eckmühl est heureux de partager la nouvelle avec vous. Découvrez le programme des festivités et un résumé de la mission.

Lorient fête Tara et l’océan

Le retour de la goélette Tara à Lorient, son port d’attache, le week-end du 15-16 octobre, marque la fin officielle de la mission Microbiomes. Pour fêter le retour à quai de la goélette et le succès de l’expédition, la Fondation Tara Océan organise un évènement grand public, baptisé « L’Océan, un monde à explorer », en association avec le Festival des Aventuriers de la Mer et à l’Espace des sciences/Maison de la Mer de Lorient.

Du mercredi 12 au dimanche 16 octobre 2022, se succèderont des rencontres et tables-rondes, une armada, des animations scientifiques, des ateliers artistiques, des expositions et visites de bateaux… Ces 4 journées de festivités dédiées à la connaissance et la préservation des océans s‘inscrivent dans le cadre officiel de la Fête de la Science, qui se tiendra du 7 au 17 octobre 2022 (du 10 au 27 novembre en outre-mer, ndlr).

> consultez le programme détaillé sur www.fondationtaraocean.org.

La fin d’un voyage de 70 000 km dans l’Atlantique Sud 

Partie de Lorient en décembre 2021 la mission Microbiomes – la 12e expédition Tara -a navigué dans l’Océan Atlantique Sud pendant 22 mois pour étudier le microbiome, c’est-à-dire l’ensemble des micro-organismes planctoniques (zooplancton et phytoplancton, algues, virus, bactéries…) qui peuplent le milieu marin. Autant d’organismes invisibles et jusqu’ici méconnus, pourtant indispensables à la vie sur Terre : à la base de la chaîne alimentaire, ce petit peuple de l’Océan capte 25% du CO2 émis sur terre et fournit la moitié de l’oxygène disponible sur la planète ! Les objectifs de la mission étaient notamment de mieux comprendre les interactions entre les écosystèmes marins et les changements à l’œuvre (réchauffement climatique, acidification des eaux, pollution plastique et chimique…).

3 étapes pour mieux comprendre et protéger la biodiversité marine

Au cours de ce périple, les équipes de Tara ont mené à bien 18 legs scientifiques entre les continents sud-américain, antarctique et africain et sensibilisé des milliers de personnes sur la protection des mers et océans du globe. Le retour du voilier est l’occasion de partager avec la communauté  scientifique et le grand public les observations et découvertes réalisées par les chercheurs tout au long des 3 étapes de la mission.

  • Étape 1 : le long des côtes d’Amérique du Sud.

Au départ de l’expédition, l’attention des scientifiques s’est notamment portée sur le fleuve Amazone, pour analyser la composition du panache du plus grand fleuve du monde, et son impact sur la mer des Caraïbes. Son débit impressionnant (des masses d’eau évaluées à 200 millions de litres d’eau douce déversés chaque seconde dans l’océan) affecte la salinité et la température de l’Atlantique tropical. Il déverse ainsi en mer quantité de débris d’origine terrestre, sédiments, nutriments et autres matières organiques, qui influent sur la composition du microbiome marin et les interactions entre les microorganismes.

Il s’agissait aussi d’étudier l’impact sur la vie marine des forts courants océaniques qui agitent les zones côtières du Brésil. L’équipe a découvert que d’importants monts sous-marins situés au large de Rio génèrent des courants puissants, propices au développement d’une abondante biodiversité. Les échantillons récoltés vont permettre de caractériser et quantifier les espèces présentes sur zone, ce qui va permettre de faire avancer la recherche appliquée en pharmacologie, en biologie et en chimie.

  • Étape 2 : cap sur l’Antarctique, jusqu’à Ushuaia et la Mer de Weddell

Cette incursion au sud du Cap Horn avait pour axe d’étude la biodiversité locale et son rôle dans la pompe à carbone. En effet, la mer de Weddell, de par son écosystème particulier fait de cette zone de l’Antarctique l’un des plus importants pièges à carbone atmosphérique de la planète (avec l’Océan glacial arctique).

  • Étape 3 : la côte Ouest du continent africain.

La goélette est actuellement dans la dernière ligne droite de l’expédition. Elle remonte les côtes d’Afrique, afin d’analyser notamment l’influence de trois grands fleuves africains sur l’Océan Atlantique.

Cette grande aventure scientifique a été ponctuée de nombreuses escales de sensibilisation du public à la biodiversité marine, et aux menaces qui pèsent sur l’Océan. La Fondation Tara Océan déploie notamment de nombreux outils et actions pédagogiques en milieu scolaire, pour sensibiliser les jeunes à la pollution marine, au fléau des déchets plastiques et à la protection de l’environnement.

Crédit image : @Fondation Tara Océan

Revivez l’aventure de la mission Microbiomes !

La protection de l’océan est un sujet qui vous concerne, mais vous avez raté la mission Microbiomes et vous ne pouvez vous rendre à Lorient ? Pas de panique, la Fondation Tara Océan a tout prévu ! Rendez-vous à la rubrique dédiée du site fondationtaraocean.org. Vous y trouverez de nombreuses ressources concernant la mission (route, escales, bilan des étapes, principales découvertes et observations…). Et, pour vous (re)plonger dans l’ambiance et goûter le sel de cette aventure hors norme, ne manquez pas les épisodes du podcast « Un hublot sur l’Océan », qui nous fait partager la vie à bord des scientifiques, membres d’équipages et artistes qui ont participé à l’expédition.

Nos autres articles sur le sujet :