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Semaine de la Pêche responsable Manger du poisson sans vider les océans, c’est possible !

19|02|2020
Engagés
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Du 17 au 23 février, se déroule la semaine de la pêche responsable, organisée par le Marine Stewardship Council (MSC) et l’Aquaculture Stewardship Council (ASC) pour sensibiliser le public à la préservation des ressources aquatiques. L’occasion de nous interroger sur notre façon de consommer le poisson et de faire évoluer nos pratiques, pour se régaler encore longtemps des produits de la mer.


Le saviez-vous ? Les Français sont les plus gros consommateurs de poissons au monde, avec 34 kg par personne et par an, quand la moyenne européenne est de 20 kg/an. Nous sommes donc les premiers concernés par la problématique de la surpêche. Commençons par une bonne nouvelle : selon l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer), 49 % des volumes de poissons pêchés en France en 2019 étaient issus d’une pêche durable, contre 15 % il y a 20 ans. Preuve que les mentalités et les pratiques progressent. Reste qu’à l’échelle mondiale, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) estime que 33% des stocks de poissons sauvages sont surexploités : trois fois plus qu’il y a 40 ans !

Qu’entend-on par pêche responsable ?

La pêche responsable ou durable consiste à exploiter les ressources marines de manière raisonnée, afin de satisfaire aux besoins de l’alimentation humaine, tout en préservant les océans et la ressource halieutique pour les générations à venir. Pour cela, elle doit répondre aux critères suivants, détaillés sur le site de Greenpeace :

  • Eviter les espèces les plus menacées et les zones fragilisées.
  • Prendre en compte tout l’environnement, les impacts sur toutes les espèces et considérer les écosystèmes dans leur ensemble.
  • Respecter les avis scientifiques : quantités de poissons à pêcher, période de reproduction et durée de la saison de pêche, etc.
  • Utiliser des méthodes de pêche sélectives pour ne prélever que le poisson nécessaire et épargner les autres (par exemple pêche à la ligne, pêche à la senne ou à la bolinche, casiers…). A contrario éviter les méthodes industrielles comme le chalutage de fond, les filets maillants dérivants, ou la pêche électrique.
  • Assurer une traçabilité complète depuis la zone de capture jusqu’au point de vente.

Quels poissons mettre à votre table ?

Voici 3 résolutions simples et de bons sens à adopter de suite, pour devenir un parfait consom’acteur de poisson.

  • On diversifie son assiette, en limitant les espèces réputées victimes de surpêche (cabillaud, saumon, thon rouge, raie …) pour en redécouvrir d’autres plus abondantes, comme le hareng, le maquereau, le lieu noir ou le merlan, …
  • Comme pour les légumes et les fruits, on privilégie les poissons « de saison », en veillant à éviter les périodes de reproduction de chaque espèce.
  • On veille à n’acheter que des poissons de taille adulte pour épargner les juvéniles qui n’ont pas eu le temps de se reproduire. N’hésitez pas à questionner votre poissonnier !

Des applications malines pour s’y retrouver !

La zone de capture et la technique de pêche doivent en principe figurer sur les étiquettes des produits de la mer. Encore faut-il connaître les espèces en danger et les zones de surpêche. Pour nous aider, des ONG ont développé des applications bien utiles.

  • L’application MrGoodFish nous oriente sur les espèces à privilégier en fonction des saisons. Jusqu’en mars, le voyant est au vert sur une soixantaine d’espèces dont la dorade, l’églefin, le hareng, le grondin rouge, la fausse limande, le merlu ou encore le turbot…
  • L’application mobile Planète Océan de la Fondation Good Planet nous éclaire sur les espèces menacées et celles gérées durablement. Elle répertorie plus de 100 espèces de poissons, coquillages et crustacés selon leur provenance, l’état de leur stock et leurs techniques de pêche.

On vous recommande aussi le conso-guide des produits de la mer du WWF. Une mine de conseils et d’idées pour manger du poisson en toute bonne conscience.