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Des ressources halieutiques en amélioration. Continuons nos efforts !

03|10|2022
Chronique de la mer
Lecture : 7 minutes

Le bilan 2021 de l’Ifremer montre une nette amélioration des ressources halieutiques au regard de leur exploitation parmi les espèces de poissons débarquées en France depuis 20 ans. Une bonne nouvelle que Phare d’Eckmühl, fervent défenseur de la pêche responsable, est heureux de partager avec vous. C’est la preuve que nos efforts payent, même si beaucoup reste à faire !

Les stocks augmentent, la pêche responsable s’impose

En 2020, 56 % des volumes de poissons débarqués dans les ports français sont issus de populations en bon état ou reconstituables, contre 15 % en 2000, rapporte le bilan annuel de l’IFREMER (Institut Français de Recherche pour l’Exploitation de la MER). Cette nette amélioration sur 20 ans s’accentue sur la dernière décennie. Le virage vers une pêche plus durable a bien été pris.

Disparités entre espèces et zones de capture 

Ce bilan très encourageant est à nuancer néanmoins, car il existe de fortes disparités entre les zones géographiques et les espèces.

Tout d’abord, les scientifiques de l’IFREMER soulignent que 95% des quantités pêchées se concentrent sur une cinquantaine d’espèces de poissons, crustacés et mollusques parmi les 300 espèces débarquées et commercialisées en France métropolitaine.

L’amélioration de l’état de la ressource débarquée en France est nette pour les populations pêchées dans la zone Atlantique Nord-Est par exemple, car les plans de gestion des ressources halieutiques ont été instaurés il y a quelques décennies.

La situation reste préoccupante pour les pêcheries de Méditerranée, où la majorité des captures se concentre sur une vingtaine d’espèces. De plus, plus de la moitié des captures globales méditerranéennes (63%) reste non évaluée.

En 2020, 11% des débarquements français provenaient de stocks surpêchés (et/ou dégradés), pourcentage en forte baisse par rapport à 2019 (32%). 10% des débarquements français de 2020 sont issus de stocks effondrés.

Quelques espèces en surpêche…

Pour les espèces aquatiques en situation critique, les effets de la surpêche se combinent à ceux de la pollution marine (déchets plastiques, modification des milieux…) :  les stocks de soles sont surpêchés et dégradés dans le golfe de Gascogne, il en est de même pour le lieu noir en mer du Nord-Ecosse, tandis que le cabillaud est effondré en mer du Nord, Manche et mer Celtique, fragilisé par la surpêche et l’élévation de la température de l’eau, ainsi que le merlu en Méditerranée.

Et des stocks en bon état

Les stocks de poissons sont jugés bons pour certaines espèces dans certaines zones mais effondrés dans d’autres zones : par exemple le stock de coquilles Saint-Jacques est jugé bon en mer du Nord, en Manche et en mers Celtiques, mais effondré dans le golfe de Gascogne ou encore, le stock de merlan est satisfaisant en mer du Nord mais effondré en mers Celtiques. Le rétablissement des stocks est parfois spectaculaire, c’est le cas du merlu du golfe de Gascogne qui a bénéficié d’un plan d’urgence au niveau européen suite à l’effondrement des stocks dans les années 90. Sur les côtes méditerranéennes, les quantités de bar sont satisfaisantes. De même, la biomasse du thon rouge a sensiblement augmenté, pour revenir à son niveau d’il y a 20 ans.

Selon les scientifiques de l’Ifremer, cette nette amélioration des ressources halieutiques est due à la fois à la mise en place et au respect des quotas respectés par les pêcheurs, et au recul de la surpêche. En effet, cette dernière est aujourd’hui mieux maîtrisée notamment grâce aux innovations technologiques permettant de mieux sélectionner les espèces cibles. 

Toutefois, l’Institut souligne que les objectifs de durabilité de la Politique Commune de Pêche de l’UE (PCP) étant que 100% de stocks soient non surpêchés en 2020, ne sont toujours pas atteints. Il mentionne également que le changement climatique fait peser un risque important sur les conditions de vie et la pérennité des ressources marines.

Phare d’Eckmühl, fervent défenseur de la pêche responsable

Chez Phare d’Eckmühl, ces bons résultats viennent renforcer notre engagement en faveur d’une consommation responsable des produits de la mer, fondée sur une pêche responsable et la défense de la biodiversité marine.

Respect du cycle de renouvellement des espèces

Pour préserver les espèces les plus vulnérables, la marque mise sur la diversité des ressources marines en choisissant des poissons en fonction de l’état des stocks. Nos approvisionnements tiennent compte des avis de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) et les informations issues de la base de données Fishbase qui évaluent le niveau de vulnérabilité des espèces. Par ailleurs, la conserverie favorise une pêche de saison, en période d’abondance, de mai à novembre pour les sardines, par exemple.

Respect du cycle de renouvellement des espèces

Phare d’Eckmühl mise sur des méthodes de pêche sélectives, respectueuses de l’écosystème marin afin de prélever des poissons de taille adulte et éviter les captures accessoires.

Lorsque l’espèce ciblée est locale, nous privilégions les méthodes de pêche traditionnelles de Bretagne. La pêche à la bolinche, emblématique de Douarnenez, port d’attache de notre conserverie, est utilisée pour les poissons bleus pélagiques, comme la sardine et l’anchois.

Le thon germon est pêché en Atlantique Nord-Est au chalut pélagique, qui cible avec précision les bancs de poissons et limite au maximum les captures accidentelles.

Dans le cas des thons albacore et listao, tous nos approvisionnements sont certifiés « sans utilisation de DCP (Dispositif de Concentration de Poissons) ». Nous excluons cette pratique de pêche car elle présente un risque, celui de prélever tout un banc de poissons, comprenant les reproducteurs et les juvéniles, qui sont essentiels pour assurer la bonne survie du stock et des espèces non ciblées telles que les requins et tortues.

Une traçabilité garantie

Pour être totalement transparent, Phare d’Eckmühl a développé un outil de traçabilité, pour les thons, accessible depuis la page d’accueil du site Internet. Il vous permet de retrouver le lieu et technique de pêche ainsi que le nom du bateau, à partir du numéro de lot figurant sur chaque boîte de thons en conserve !  Vérifiez par vous-même !

Notre sens de l’éthique et de la pêche durable ne se limite pas aux méthodes de capture. Phare d’Eckmühl est la première conserverie française à déployer une démarche de Pêche Responsable complète validée par un bureau de contrôle indépendant. Avec Phare d’Eckmühl, vous pouvez consommer du bon poisson les yeux fermés, sans vider les océans et en respectant le travail des communautés de pêcheurs !


Source Ifremer:

Diagnostic 2021 sur les ressources halieutiques débarquées par la pêche française (métropolitaine)

Alain BISEAU, janvier 2022

https://peche.ifremer.fr/content/download/159248/file/Diagnostic_2021_d%c3%a9barquements_fran%c3%a7ais.pdf