Bandeau Phare d'Eckmühl

Sus aux déchets sur la plage !

20|09|2019
Engagés
Lecture : 4 minutes

Profitons encore des premiers week-end d’automne pour nous promener sur les plages ! Une période propice pour contribuer à la lutte contre la pollution marine, en ramassant les macro-déchets rejetés par la mer ou « oubliés » sur le sable.


Les bacs à marée, une riche idée

On en a tous fait l’expérience : mers et océans sont remplis de macro-déchets qui dérivent et s’échouent sur le littoral au gré des marées. Et comment envisager une balade sur la plage, sans ramasser ici une bouteille en plastique, là un enchevêtrement de filets de pêche ? Ramasser les déchets plastiques, qui polluent nos mers et océans, un geste écocitoyen louable, mais comment s’en débarrasser ? Les jeter dans la première poubelle venue ? Encore faut-il en trouver une et qu’elle ne soit pas pleine. Les plus motivés ramènent chez eux ou dans une décharge ces détritus peu ragoûtants et parfois encombrants, mais la bonne volonté a ses limites… D’où l’idée née à Fouesnant (Finistère) d’installer des bacs à marée à l’entrée des plages, sortes de containers en bois de facture simple, dédiés à la collecte des déchets marins. Faciles à mettre en œuvre et peu onéreux, les bacs à marée fleurissent ces dernières années sur le littoral français, les communes et les associations citoyennes et environnementales ayant vite compris l’intérêt d’accompagner et encourager les contributions bénévoles et spontanés.

Outil de sensibilisation

Par-delà la simple collecte, ces bacs à marée sont un excellent vecteur de communication et de sensibilisation pour la protection de l’environnement. Ils sont souvent surmontés d’un panneau d’information, qui permet d’éduquer le public sur les bons gestes à adopter, la nature et l’origine des « déchets marins, et de sensibiliser plus largement à la fragilité du littoral, et comment le protéger.

Exemple de panneau à Capbreton

Les opérations bénévoles de nettoyage de plages portées par les collectivités ou des associations locales sont aujourd’hui légion. Des opérations auxquelles les équipes de Phare d’Eckmühl contribuent volontiers régulièrement, d’ailleurs. Certaines initiatives isolées rencontrent aussi un certain succès. Ainsi le poisson-poubelle créé par Michel Legay, graphiste retraité de 70 ans, résidant à Sarzeau dans le Golfe du Morbihan. Cette énorme corbeille en forme de poisson ventru, fabriquée en fer grillagé, est destinée à recueillir les détritus sur les plages. 2 mètres de long sur 1 mètre de large, une couleur jaune pétard, ce poisson-là ne se fond pas dans le décor, et c’est le but ! Il s’agit de marquer les esprits et rendre la collecte des déchets ludique, pour les enfants en particulier et à travers eux, sensibiliser les adultes à la pollution marine.

@Michel Legay

Nettoyeurs volontaires : les bons réflexes

Conseils utiles pour une bonne pratique du nettoyage de plage bénévole (Source :  Sea-mer Asso)

  • Je porte des gants pour le ramassage et je ne vide pas les contenants. En effet, certains déchets sont coupants ou peuvent contenir des produits dangereux.
  • Je sécurise les objets dangereux (seringues, objets coupants) en les mettant dans un flacon fermé, je ne touche pas aux explosifs. Ceux-ci doivent être balisés pour éviter tout accident, puis signalés à police-secours. Les seringues usagées sont à déposer dans un point Cyclamed.
  • Je ne dépose pas mes déchets n’importe où. En l’absence de bac à marée ou de poubelle, je ne laisse pas les déchets à l’entrée de la plage ou sur le parking, ils repartiraient dans la nature au premier coup de vent. Le bon réflexe : les ramener chez soi pour les jeter ou prévenir les services techniques de la commune s’il y en a beaucoup.
  • Je fais la différence entre les macro-déchets et la laisse de mer (algues échouées, mues, os de seiche, etc…)  que je laisse en place car elle abrite et nourrit de nombreuses espèces vivant dans le sable.
  • En cas de découverte de polluants comme du fioul ou de la paraffine en quantité importante, je préviens la gendarmerie ou une association locale de nettoyage des plages.
  • J’observe les déchets marins et j’apprends à les connaître. Des ramasseurs investis tiennent à jour un trombinoscope des déchets les plus intéressants/fréquents, pour identifier l’origine des pollutions. http://dechets­marins.ovh